Agronomie •  2023-03-27

Gestion du ver-gris occidental du haricot

Un problème est survenu, je reassaye plus tard

Un ravageur du maïs bien connu dans l’ouest de l’Ontario, le ver-gris occidental du haricot (VGOH) a rapidement « conquis » la province. Devenu un problème persistant dans l’est de l’Ontario, il jette maintenant son dévolu sur le Québec et les Maritimes.

Historiquement ravageur secondaire du maïs, le VGOH peut, sous des conditions météorologiques favorables, causer des pertes de rendement importantes et réduire la qualité des grains. Pour chaque larve par plant, on évalue des pertes de rendement allant, en moyenne, de 4 jusqu’à 15 boiss/acre.1 Outre cette perte, le risque de réduction de la qualité des grains résultant d’une infestation de VGOH est un facteur majeur à considérer là où la pression de la pourriture de l’épi est la plus forte.

La surveillance et le dépistage constituent la première ligne de défense contre le VGOH. La collecte d’un maximum d’informations sur les populations de VGOH peut vous aider à prendre des mesures contre ce ravageur.


L’arrivée des VGOH adultes est liée aux degrés-jour de croissance. Cela se traduit par différentes saisons de vol qui dépendent des conditions météorologiques et varient d’une année à l’autre. Le piégeage demeure le meilleur moyen de déterminer le début de la saison du VGOH.

Surveillance — Le piège à phéromones est la méthode de surveillance des adultes la plus courante et la plus économique. Il s’agit d’une très précieuse ressource pour suivre le vol des papillons de nuit. Les pièges à phéromones permettent de détecter efficacement l’émergence des mâles adultes et l’activité  de vol.

Les papillons sont principalement actifs la nuit, à la recherche de partenaires et de nectar pour se nourrir. Lorsque le pic de vol de la noctuelle semble avoir commencé, comparez ce moment au stade d’avancement de votre culture de maïs afin de déterminer si vos champs sont susceptibles d’être attirants pour les femelles en train de pondre.

Les champs à haut risque sont ceux au stade « cornet tardif » jusqu’à celui de « début des panicules », près du pic de vol de la noctuelle (mi-juillet à la fin juillet en Ontario). Les champs dont les stades de culture et la hauteur des plants varient sont idéaux pour une ponte prolongée dans le même champ. Ils peuvent attirer les noctuelles sur une longue période.2

Dépistage — La recherche des œufs et des larves dans la culture demeure la meilleure méthode pour déterminer la nécessité et le moment d’un traitement. Les femelles préfèrent pondre leurs œufs dans le maïs avant la floraison afin de synchroniser l’éclosion des œufs et l’alimentation en pollen préférée par les larves, suivie de celle de l’épi.

Conseils pour repérer le VGOH : Vérifier 20 plants dans au moins cinq zones de chaque champ. Inspecter chaque plant à partir de la feuille de l’épi en allant vers le haut. Rechercher des masses d’œufs sur les faces supérieure et inférieure des feuilles. S’assurer de rechercher les larves dans les collets, panicules et les épis. Poursuivre le repérage tout au long de la saison. Les champs de maïs continueront d’attirer les noctuelles durant toute la période de croissance. Le risque de dommages économiques diminue à compter du stade « mi-laiteux », car les grains vont bientôt durcir à mesure qu’ils mûrissent. Ils deviennent moins susceptibles d’être endommagés par des larves de plus petite taille.

Les seuils d’intervention peuvent varier de 4 à 8 % environ, des plants échantillonnés contenant une masse d’œufs. Si le VGOH est observé année après année, ou si le risque de pourriture de l’épi est élevé, les agriculteurs peuvent envisager des seuils encore plus proactifs de (~2 %).

Agir contre le VGOH se traduit par la prise de bonnes décisions en matière de traitement et de calendrier. Les agriculteurs peuvent s’appuyer sur ces méthodes de détection fiables pour planifier les traitements et alterner les modes d’action insecticides afin de limiter le risque de résistance. Vous cherchez une solution contre le VGOH. Jetez un coup d’œil à l’insecticide Delegate™.

Suivre un solide programme de dépistage et de surveillance constitue la meilleure défense d’un agriculteur contre le VGOH. Puis, les seuils notés mèneront aux décisions éclairées nécessaires à la suppression des indésirables. Pour obtenir plus d’informations ou des recommandations sur les produits, contactez votre conseiller agronomique de confiance, votre détaillant ou le gérant de territoire de Corteva Agriscience™.

 

1https://www.corteva.ca/resources/agronomy-hub/field-perspectives-western-bean-cutworm-north-america.html
2https://fieldcropnews.com/wp-content/uploads/2017/05/WBC-Scouting-and-Management-2017-Corn-Final-2.pdf