Ce printemps, optimisez la suppression des mauvaises herbes au moyen du brûlage
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Le brûlage avant le semis est une excellente occasion de prendre les devants sur les mauvaises herbes annuelles et vivaces, avant que les options d’intervention sur la culture ne soient limitées.
Gérer les mauvaises herbes compétitives en présemis et en prélevée s’avère essentiel. La culture a donc le meilleur départ possible et maximise son potentiel de rendement.
Les options de brûlage en prélevée et en présemis se révèlent judicieuses d’un point de vue agronomique pour les systèmes de culture. Cette méthode de lutte contre les mauvaises herbes est particulièrement importante pour les agriculteurs qui pratiquent le travail de conservation du sol, le travail minimal du sol, le semis direct ou le travail réduit du sol. Elle permet un démarrage plus propre et offre les meilleures chances d’obtenir un champ exempt de mauvaises herbes, au moins jusqu’à ce que la culture s’établisse. Une stratégie de brûlage combinée à une suppression résiduelle est également importante dans le soya IP, car cette culture a peu d’options de gestion pour lutter contre les mauvaises herbes.
L’approche de base du brûlage commence avec le glyphosate, une option non résiduelle pour éliminer les mauvaises herbes. L’ajout d’une matière active résiduelle telle que la métribuzine ou le chlorimuron-éthyl Classic™ prolonge la suppression des mauvaises herbes. Cet autre mode d’action efficace donne à la culture le temps de s’établir avant d’affronter la concurrence des mauvaises herbes pour l’espace, les nutriments, l’humidité et la lumière du soleil.
C’est essentiel de choisir le bon moment pour que le brûlage soit le plus efficace possible afin de contrôler l’ensemble des mauvaises herbes. Certains agriculteurs préfèrent attendre que le plus grand nombre possible d’adventices soient sorties. Bien que cela fonctionne pour beaucoup, attendre trop longtemps peut réduire les périodes d’application et affecter les doses de produit. Mike Cowbrough, spécialiste de la lutte contre les mauvaises herbes dans les grandes cultures au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de l’Ontario, recommande de traiter les mauvaises herbes annuelles lorsque leur taille dépasse 10 cm pour optimiser l’efficacité du glyphosate.
M. Cowbrough recommande également de traiter entre 8 et 20 heures. Il précise que souvent, la meilleure suppression est obtenue lorsque les applications sont effectuées entre midi et 16 heures. Cela suppose que les conditions environnementales ne favorisent pas une dérive hors cible au moment de l’application. La température doit également être prise en compte lorsqu’il s’agit de choisir le moment de l’application. Pour une action optimale de l’herbicide, les températures nocturnes ne doivent pas être inférieures à 5 oC. Les températures nocturnes inférieures à 5 oC peuvent affecter l’efficacité du produit sur les plantes vivaces.
L’approche la plus efficace consiste à combiner un brûlage à une suppression résiduelle des mauvaises herbes. En effet, dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’attendre l’apparition des mauvaises herbes. Un traitement hâtif de désherbage peut également vous aider à gérer votre charge de travail pendant une période intense au printemps. Il vous donne une longueur d’avance afin d’agir avant que les mauvaises herbes ne deviennent incontrôlables. L’ajout d’une suppression résiduelle vous donne également la confiance nécessaire pour traiter tôt, sachant que vous maîrisez les mauvaises herbes même si elles ne sont pas encore toutes levées.
Les brûlages peuvent également servir d’outil proactif contre ces « indésirables ». C’est d’autant plus vrai lorsque plusieurs modes d’action efficaces sont combinés pour réduire la pression de sélection de la résistance aux herbicides. La vergerette du Canada résistante au glyphosate est courante dans la plupart des champs. Il est probable que la plupart des agriculteurs auront besoin d’un plan pour réduire sa propagation et la supprimer. Le mélange en cuve du glyphosate avec des produits aux modes d’action efficaces (2,4-D choline, Enlist™1, métribuzine, saflufénacil, dicamba) se révèle un outil efficace contre la vergerette résistante au glyphosate. Veillez à appliquer seulement des produits approuvés pour le système de caractères de la semence utilisée. De plus, respectez toujours les directives figurant sur l’étiquette du produit concernant les doses et les options de mélange en cuve.
Source : https://fieldcropnews.com/2022/03/optimizing-the-performance-of-glyphosate-in-field-crops/
